
Le développement des écosystèmes digitaux est un excellent levier pour dynamiser les
économies d\’un continent qui, grâce au numérique, connait depuis plusieurs années des
mutations positives d\’ampleur. Ainsi, Avec le déploiement de grands chantiers numériques et
grâce à de nombreuses réformes réglementaires, l’industrie numérique africain a planté les
germes d\’une nouvelle imagination de la structure technologique et économique africaine à
grande échelle. Partout en Afrique, le changement est en marche ; il ne reste plus au continent
que de se saisir de sa stratégie numérique pour accélérer le développement qui lui est promis.
La digitalisation, vecteur de développement durable
Les sauts technologiques ou « leapfrog » induits par la transformation numérique
impliquent une véritable révolution des us et coutumes. Ils représentent pour le continent un
puissant levier de croissance, générateur de gains et d\’efficience et permettent de répondre aux
Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par l\’ONU. Aujourd\’hui, le numérique
représente entre 7 % et 10 % du PIB de nombreux Etats africains qui élaborent en ce sens des
stratégies aussi novatrices que porteuses. Au Sénégal par exemple, la stratégie « Sénégal
numérique 2025 » a pour objectif de redonner un nouveau souffle au secteur du digital, en
apportant de nouveaux relais et sources de croissance aux acteurs qui le constituent, de
manière à porter à 10 % la part du numérique au PIB à l\’horizon 2025.
De même, au niveau panafricain, une véritable volonté politique a émergé au niveau
des chefs d\’Etat pour saisir le train du numérique. Une dynamique bienvenue, concrétisée par
l\’alliance Smart Africa. Cette dernière réunit 32 Etats africains et a pour objectif de créer un
environnement politique et réglementaire propice à la création de partenariats, d\’entreprises et
d\’emplois. Smart Africa entend ainsi favoriser l\’évolution des pays africains vers une
économie fondée sur les TIC, et ambitionne d\’accroître la compétitivité de l\’Afrique dans
l\’économie mondiale. Plus que jamais, les instances de décision africaines doivent baser leurs
stratégies sur l\’économie numérique, et la placer au centre du développement du continent.
Par ailleurs, profitant du retard pris par l\’Afrique, le numérique se positionne
directement sur les nouvelles technologies orientées métiers. En intégrant le digital dans une
grande variété de secteurs, les pays africains sont ainsi en mesure d\’investir des activités à
plus forte valeur ajoutée, telles que la e-santé, l\’e-business, l\’e-emploi, l\’e-agriculture. L\’apport
de la data présage également, par extension, de nouvelles opportunités. La clé de l\’utilisation
de ces nouvelles technologies réside dans leur capacité à s\’appuyer sur des ressources
financières, humaines, mais également sur un réseau d\’experts techniques, afin d\’allier les
compétences à une compréhension des enjeux locaux.
