SCG

L’Innovation et le développement d’une culture collaborative

Une singularité porteuse : il existe une forte
demande internationale autour diplômés tunisiens de ces spécialités ouvertes sur l’avenir

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De nombreuses avancées ont été opérées sur le continent depuis plusieurs années. Si
l’Afrique dans son ensemble progresse globalement, tous les Etats ne vont pas au même
rythme. Certains se démarquent, ouvrent la voie et innovent. Mais plusieurs challenges sont à
relever pour gagner le pari de la transformation numérique tout en tenant compte des
tendances et spécificités du continent. La population africaine augmentant à une vitesse
exponentielle, l\’entrepreneuriat constitue l\’un des principaux ressorts du possible dividende
démographique que connaîtra le continent. Cependant, l\’Afrique toute entière ne compte à ce
jour que 7 start-ups dites « licornes », au sens où elles ont été évaluées en bourse à plus d\’un
milliard de dollars.
L\’entrepreneuriat constitue donc en Afrique un secteur à encourager, tant par les
autorités publiques que par les investisseurs privés. A ce jour, de nombreux pays ont adopté
des chartes dites « Start-ups acts ». Ces dernières sont conçues pour faciliter le lancement et le
développement des startups au niveau national et intègrent des mesures structurées autour
d\’un label de mérite, ainsi que de nombreux avantages pour les entrepreneurs et les
investisseurs. En Afrique, la Tunisie, la Côte d\’Ivoire, le Sénégal et le Rwanda ont adopté des
projets de ce type. Le réseau de start-up et d\’incubateurs africains s\’accroit, témoignant d\’une
nouvelle dynamique et venant enrichir l\’horizon des possibles.
En ce qui concerne les talents, l\’une des difficultés que rencontrent les acteurs
économiques africains réside dans la rareté des talents aptes à concrétiser les idées et visions
qu\’ils nourrissent. Bien que le continent soit conscient du fait qu\’une grande partie de sa
jeunesse reste à former afin de répondre aux exigences croissantes du marché du travail
chaque jour plus professionnalisant, le chemin reste long. Pour le traverser, il convient de
mettre l\’accent sur les politiques de formation, en privilégiant l\’enseignement de compétences
liées aux nouvelles technologies. Ces dernières peuvent être initiées et financées par des
acteurs privés engagés en Afrique : le Groupe Huawei s\’est par exemple activé dans des
investissements de plusieurs centaines de millions de dollars à travers des programmes
inédits. Ainsi, Seeds for the Future ou encore ICT Academy bénéficient à plus de 1,5 million
de personnes dans 150 pays – parmi lesquels de nombreux pays africains. Par ailleurs
L\’initiative ICT Academy a déjà permis de former plus de 41 000 personnes rien que dans la
région dite « Northern Africa », qui compte 28 pays.

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Certains pensent – non sans audace – que l\’Afrique n\’a pas besoin de transition. Le
continent serait déjà apte à sauter le pas du numérique sans se soucier des étapes
intermédiaires, en raison de sa configuration toute particulière : une population jeune – 50 %
des Africains auront moins de 25 ans en 2050 – et une urbanisation galopante – 60 % de la
population du continent résideront en métropole d\’ici 2050, contre 39 % aujourd\’hui – qui
entraînent une accélération sans précédent du processus de digitalisation. Comme pour toutes
les innovations de notre siècle, les sociétés civiles semblent avoir pris de l\’avance sur les
législateurs. Il n\’en reste pas moins que seuls les investissements de taille dans les
infrastructures, les projets innovants et la formation de la jeunesse du continent – sa véritable
force vive – ne pourront lui faire saisir le tempo de ce que l\’on nomme déjà la « 4 e révolution
industrielle ». Les gouvernements et acteurs issus du secteur privé tiennent ainsi un rôle
primordial dans cette quête.

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